Se défendre physiquement
Même si nous avons fait tout notre possible pour empêcher l’agression, nous avons parfois besoin de nous défendre physiquement. En autodéfense féministe, le but est de faire cesser l’agression, donc de frapper un ou deux coups pour neutraliser l’agresseur. Notre but n’est pas de nous bagarrer ou d’être la plus forte, mais de nous mettre en sécurité.
Personne n’est fait en acier trempé : même quelqu’un de très musclé n’a pas de muscles sur le genou ou sur le nez. Ce sont ces endroits fragiles que l’on peut frapper pour faire cesser une agression. Il n’est pas nécessaire de s’armer. Notre corps est une arme. Il possède plein de parties solides qui peuvent frapper, comme les poings, les genoux, les coudes, les pieds…
En autodéfense féministe, nous utilisons toute notre énergie : quand nous nous défendons, nous y allons à 150% et nous crions pour nous donner plus de force.
Lorsqu’un client commence à me faire des problèmes ou à vouloir s’énerver, je ne cède pas. Je suis même prête à me battre. Dès fois, s’il voit que je n’ai pas peur de lui, il me laisse tranquille.
Sinon, je tiens ce que je dis. Je me bats.
Zenep
Pour former un poing : garder le pouce à l’extérieur, sur les phalanges du milieu, pour ne pas risquer de le casser. Serrer chacun des doigts rend le poing plus solide. Pour donner le coup, il vaut mieux frapper avec la partie charnue du poing, côté petit doigt, en partant de l’épaule opposée et en lançant le poing en arc de cercle.
Autres idées :
– Les yeux sont très fragiles. Nous pouvons utiliser nos ongles ou des clefs pour griffer ou piquer l’agresseur.
– Les parties génitales sont très sensibles. Par exemple, nous pouvons agripper fermement les testicules avec les mains et les tirer d’un coup sec.
– Tous les objets autour de nous (lampe de chevet, balais, vaisselle, bouilloire, gode, fouet…) sont autant de moyens de défense.
Dans un stage d’autodéfense féministe, il y a plein d’autres possibilités de défense à découvrir !