Rapport d’activité 2012/2013
L’action de Cabiria en 2012 s’est déroulée, encore, dans un contexte très défavorable
pour les personnes prostituées, pour les personnes migrantes et pour les
personnes en situation de précarité. En premier lieu, les personnes prostituées
ont été la cible de nouvelles mesures répressives visant à les éloigner du centreville
de Lyon, et nous ne répèterons jamais assez les conséquences dramatiques
qu’engendrent ces règlements pour les personnes : augmentation de la précarité,
accroissement de l’isolement et des violences, plus grande exposition au risque
de transmission du VIH.
La majorité des personnes rencontrées sont des femmes migrantes, et nous
remarquons régulièrement de nouvelles femmes, récemment arrivées en France.
Si les lois et règlements concernant l’immigration, toujours plus restrictives, ne
les empêchent pas de migrer, elles contribuent cependant à aggraver considérablement
leurs conditions de vie et de migration : clandestinité, violence, précarité,
exclusion des soins et non respect des droits les plus élémentaires. De plus,
les migrations intra européennes, notamment pour les femmes venant d’Espagne,
de Roumanie ou de Bulgarie, ne garantissent pas un parcours plus simple.
La vie de l’association a également été marquée en 2012 par le départ, pour raison
économique de Florence Garcia, directrice de l’association depuis 5 ans.
Ce départ a impliqué des changements d’organisation au sein de l’équipe. Nous
avons souhaité ne pas reprendre de nouvelle direction afin de permettre de
maintenir les postes sur le terrain.
Ainsi, un travail préparatoire au départ a permis de répartir les tâches effectuées
par la directrice sur l’ensemble de l’équipe. Cette nouvelle organisation, et
par conséquent les nouvelles tâches incombant à l’équipe, ont nécessité un petit
temps d’adaptation.