Rapport d’activité 2018
« Le VIH/sida reste à bien des égards « hors norme ». D’abord parce qu’il s’agit d’une maladie transmissible, sexuellement et par le sang. Mais aussi parce que l’épidémie est concentrée dans des populations minoritaires – gais, migrant.e.s, personnes trans, usager.ère.s de drogue... En outre, il demeure un puissant révélateur d’inégalités sociales de santé – de genre, de classe, de race ou d’origine géographique » (Berdougo François et Girard Gabriel)
Les risques d’exposition des travailleurs et travailleuses du sexe au VIH comme aux IST n’a jamais été aussi important que ces dernières années. Tout d’abord, car comme d’autres populations, la stigmatisation et les inégalités sociales qui les touchent, fragilisent les stratégies de prévention et de réduction des risques qu’elles avaient mis en place depuis de nombreuses années. De plus, la précarisation dans laquelle elles sont plongées depuis les prémices de la loi du 13 avril 2016, n’ont fait que se renforcer en 2018, ne voyant aucune alternative crédible à l’exercice de cette activité, même pour celles qui souhaiteraient se réorienter.
Au niveau national, les législations se succèdent, toujours plus restrictives, tant sur la migration, le droit au séjour pour raison médicale ou l’accès aux soins.
Dans ce contexte toujours plus difficile, nous avons cette année encore maintenu notre présence sur le terrain, nos actions d’accompagnements des personnes dans le respect de nos principes et de notre éthique, libre adhésion, empowerment, et reconnaissance des compétences des travailleuses du sexe.
Nous avons également poursuivi dans une dynamique inter associative, notre engagement dans la lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles, et dans la lutte pour les droits fondamentaux des personnes exerçant, quel qu’en soit les raisons, le travail du sexe.
Ce présent rapport relate notre activité durant cette année 2018.