Rapport d’activité 2014

L’année 2014, a été pour les travailleurs et travailleuses du sexe, une année particulièrement difficile. Si globalement les personnes exerçant le travail du sexe sont touchées par la crise économique, un contexte spécifique au travail du sexe a accentué ces difficultés. Au niveau national, le débat qui a eu cours tout au long de l’année concernant la pénalisation des clients a eu des conséquences qui se sont faites ressentir, alors même que la loi n’est pas votée : baisse des clients induite par la peur de ces derniers de risquer une amende, qui implique alors une baisse des revenus, augmentation des agressions et détériorations des conditions de travail. À cela se sont ajoutées, au niveau local, une augmentation et une diversification de la répression. En effet, durant les trois derniers mois de l’année, un nouvel arrêté a interdit la circulation des véhicules des prostituées dans un secteur entier du quartier de Gerland, créant un déplacement des personnes dans les rues adjacentes ou sur les routes nationales. Ceci augmente ainsi les risques de violences, d’agressions et de tensions entre les personnes.

Dans ce contexte, nous avons cependant réussi à remplir les missions de l’association, dont ce rapport d’activité retrace les résultats. Malgré des financements toujours en baisse, nous avons notamment continué la création de lien avec les femmes roumaines, grâce au maintien du poste de médiatrice culturelle. Ceci n’a pas été sans difficulté, la médiatrice embauchée début 2014 ayant été dans l’obligation de nous quitter pour des raisons personnelles. Nous avons de nouveau du relancer le recrutement d’une médiatrice, qui a pu intégrer son poste en octobre 2014.

Nous retraçons donc dans ce rapport d’activité, les différentes actions que nous avons menées tout au long de l’année, en y présentant les principales évolutions que nous avons pu constater.