Nous, travailleuses du sexe de Gerland, nous sommes ici pour défendre nos droits.
Communiqué de presse du collectif des travailleuses du sexe de Gerland - mai 2013
Nous ne sommes pas des délinquantes.
La police nous traite comme des délinquantes, comme des criminelles ou des assassins alors que nous ne faisons de mal à personne.
Ils utilisent des hélicoptères, des chiens et des armes pour poursuivre les prostituées. Ils viennent cinq fois par semaine pour nous contrôler, prendre notre argent (PV) et emmener nos camionnettes à la fourrière.
Si il y a un problème et que nous appelons la police comme n’importe quel citoyen, ils ne viennent pas. La question est la suivante : la loi vaut-elle pour quelques uns et pas pour d’autres ?
Ils disent qu’ils ne veulent plus de prostitution, dans ce cas pourquoi ne prennent-ils pas nos fourgons définitivement et ne nous paient-ils pas un dédommagement ? Ce sont des hypocrites.
Nous préférons encore payer un quota fixe annuel, mensuel ou hebdomadaire pour qu’ils nous laissent en paix.
Nous payons pour nos fourgons l’assurance, le contrôle technique et la carte grise. Pourquoi n’avons nous pas le droit de stationner ? Si nous n’avons pas le droit de nous garer là, pourquoi ne nous disent-ils pas où nous pouvons aller pour ne déranger personne ?
La fourrière et la police sont des proxénètes. Nous travaillons et ils prennent l’argent.
Nous travaillons pour donner à manger à nos enfants. Nous avons besoin de ce travail.
Nous exigeons qu’ils nous laissent en paix et qu’ils nous donnent la possibilité d’exister.
Nous exigeons qu’ils arrêtent de nous traiter avec indifférence et mépris.
Nous exigeons le respect.
Nous exigeons que la police reste loin de nous, à moins que nous ayons un problème et que ce soit nous qui l’appelions.